Cet article compare deux conceptions relatives à l'efficacité de l'aide et à son allocation. La première, qui correspond au nouveau paradigme de l'aide, soutient que l'aide n'est efficace que si la politique économique des pays receveurs est bonne. Selon la seconde, présentée ici, l'efficacité de l'aide dépend de l'environnement externe et climatique (naturel), meilleur est cet environnement (ou moins le pays est vulnérable) moins l'aide est efficace. Les tests économétriques transversaux relatifs à des taux de croissance empilés sur deux périodes de douze ans donnent clairement l'avantage à la seconde hypothèse. Toutefois, les deux vues peuvent être conciliées dans le principe d'une allocation de l'aide fondée sur les performances, à condition de définir celles-ci comme les résultats économiques ajustés pour l'impact de l'environnement. Dans cet esprit, plusieurs mesures de performances sont à leur tour comparées. Le principe énoncé conduit à accorder plus d'aide si l'environnement est mauvais, pour une politique donnée, ou/et si la politique est bonne (pour un environnement donné).
