Faut-il augmenter les droits d'inscription à l'université ?
[fre] Robert Gary-Bobo Alain Trannoy Faut-il augmenter les droits d'inscription à l'université ? Nous adoptons la perspective de pouvoirs publics cherchant à améliorer l'efficacité économique, sous la contrainte de ne pas rendre plus inéquitable l'accès à l'enseignement supérieur. A cette fin, nous proposons que tout jeune sortant de l'enseignement secondaire, qu'il (elle) entre ou non à l'université, puisse emprunter sans intérêt auprès de l'Etat une valeur approximative de 60 000 euros, représentant le coût direct total de cinq années de scolarité d'enseignement supérieur, sur la base d'un projet professionnel, et que les universités puissent fixer des droits d'inscription de l'ordre de 4 500 euros par an. Pour arriver à cette conclusion, nous proposons une discussion générale du financement des études supérieures du point de vue du principe d'égalité des chances et nous étudions, au préalable, les règles optimales d'admission des étudiants, sous l'hypothèse que les étudiants ne sont pas soumis à une contrainte d'endettement. Pour que les droits d'inscription soient pratiquement nuls à Y optimum social, comme dans l'université française actuelle, il faudrait que l'université ait une très fine connaissance des talents cognitifš de tous ceux qui se présentent à elle et que les étudiants admis soient vraiment ceux qui sont les plus capables de mettre à profit les connaissances dispensées, ce qui suppose une sélection à l'entrée. [eng] Should we Raise Tuition Fees ? The present article addresses the issue of higher education finance from the double point of view of efficiency and equality of opportunity. We assume that a decision-maker would like to improve efficiency, under the constraint that access to higher education is not made more inequitable. For this purpose, we propose that each young person leaving secondary education, whatever his or her plans to enter higher education, may benefit from a free loan of an amount of around 60 000 €, under the requirement of proposing a professional plan. This amount represents the direct cost of five years of studies at the university, which could then be allowed to raise tuition charges up to 4 500 € per year. Such a proposition is derived from an analysis, in which we pay attention to optimal student admission rules under the assumption that students are not facing a borrowing constraint. For free admission to be optimal, as it is the case in French universities, the higher education institution must have a very precise knowledge of the applicants' cognitive talents. This requires entrance examinations, in order to make sure that those who study are also those who benefit the most from higher education.
Year of publication: |
2005
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Authors: | Trannoy, Alain ; Gary-Bobo, Robert |
Published in: |
Revue Française d'Économie. - Programme National Persée, ISSN 0769-0479. - Vol. 19.2005, 3, p. 189-237
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Publisher: |
Programme National Persée |
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