Fiscal-Consolidation Strategies for Canadian Governments
Although Canada remains in an advantageous fiscal position relative to many other OECD countries as the global economy recovers from the 2008/09 recession, the deterioration in the country’s public finances has been substantial. Years of spending increases above trend economic growth have led to high structural levels of expenditure, and some Canadian governments are now on unsustainable fiscal paths, a diagnosis made starker when taking an even longer-term view that considers the fiscal implications of demographic change. Evidence shows that successful fiscal consolidations tend to rely on spending restraint rather than tax increases. When focused on restraining less productive expenditure, they can also boost economic growth. Fiscal rules can be useful tools in achieving budgetary consolidation, but also as part of the general fiscal framework to limit deficit bias and counteract the tendency shown by some Canadian governments over the past two decades to run pro-cyclical fiscal policies. Canadian governments with large deficits should announce deficit targets on the way to fiscal balance and should consider supporting these targets with spending growth limits. Other governments should also limit spending growth and target reductions in debt-to-GDP ratios, perhaps supported by budget surplus targets. Temporary fiscal stimulus measures should be allowed to expire as planned. To date, the federal and almost all provincial/territorial governments have committed to return to budget balance over the medium term and outlined plans to do so that focus primarily on expenditure restraint. These plans are broadly in line with the recommendations set forth in this paper and should allow Canada to return to budget balance over the medium term. Of crucial importance for the long-term success of fiscal-consolidation and debt-reduction strategies are public backing and transparency. The federal government should continue to support the Parliamentary Budget Office, and provinces should consider establishing similar independent fiscal agencies that can assess compliance relative to objectives and reinforce accountability. This Working Paper relates to the 2010 OECD Economic Review of Canada (www.oecd.org/eco/surveys/Canada).<P>Stratégies d'assainissement budgétaire pour les administrations canadiennes<BR>Bien que la situation budgétaire du Canada demeure plus favorable que celle de beaucoup d’autres pays de l’OCDE au moment où l’économie mondiale se remet de la récession de 2008/09, ses finances publiques se sont sérieusement détériorées. Les dépenses ayant progressé pendant des années à un rythme supérieur à la croissance économique tendancielle, les dépenses structurelles atteignent aujourd’hui un niveau élevé et la trajectoire budgétaire prévisible de certaines administrations canadiennes n’est pas viable, en particulier si l’on se place dans une perspective à long terme tenant compte des conséquences budgétaires de l’évolution démographique. L’expérience nous apprend que les stratégies d’assainissement budgétaire les plus efficaces reposent sur des restrictions de dépenses plutôt que sur des augmentations d’impôts. Lorsqu’elles visent à restreindre les dépenses les moins productives, ces stratégies peuvent aussi stimuler la croissance économique. Des règles budgétaires peuvent non seulement être utiles pour assainir les finances publiques, mais aussi se révéler précieuses dans le cadre des mécanismes budgétaires généraux conçus pour limiter la dérive des déficits et contrecarrer la tendance à mener une politique budgétaire procyclique, observée dans certaines administrations canadiennes au cours des deux dernières décennies. Les administrations dont les finances sont très déficitaires devraient annoncer des objectifs de réduction du déficit dans la perspective d’un retour à l’équilibre budgétaire et envisager parallèlement de plafonner les augmentations de dépenses. Les autres administrations devraient aussi limiter l’augmentation de leurs dépenses et s’efforcer de réduire leur endettement en proportion du PIB, éventuellement en se fixant des objectifs d’excédent budgétaire. Les mesures temporaires de relance budgétaire devront venir à expiration dans les délais prévus. À ce jour, l’administration fédérale et presque toutes les administrations provinciales/territoriales se sont engagées à rétablir l’équilibre budgétaire à moyen terme, et pour ce faire elles ont défini des plans qui mettent l’accent sur le freinage des dépenses. Ces programmes s’accordent globalement avec les recommandations formulées dans la présente étude et devraient permettre au Canada de revenir à l’équilibre budgétaire dans le moyen terme. La mobilisation de l’opinion publique et la transparence revêtent une importance primordiale pour le succès des stratégies d’assainissement des finances publiques et de désendettement. L’administration fédérale devrait continuer d’appuyer l’action du Bureau du Directeur parlementaire du budget, tandis que les provinces devraient envisager de mettre en place des organismes budgétaires indépendants du même type pour jauger le degré de réalisation des objectifs et assurer une plus grande transparence. Ce Document de travail se rapporte à l’Étude économique de l’OCDE du Canada 2010 (www.oecd.org/eco/etudes/Canada).