L'Europe, laboratoire d'une transformation du capitalisme
Je pense donc que, si le capitalisme a survécu, c’est précisément parce que nos systèmes sont des systèmes impurs : c’est cette impureté qui permet leur permanence. C’est cette impureté qu’il ne faut pas oublier lorsqu’on propose des réformes structurelles qui nous feraient entrer dans une expérience de laboratoire de capitalisme pur comme celle que l’on proposait à l’ex-Union soviétique de réaliser. Seul un système impur est contraint d’arbitrer entre des éléments contradictoires, peut aller au bout de son essence, c’est-à-dire se totalitariser. Voilà pourquoi notre système prévaut (...).
Published in La France face au capitalisme : Actes du colloque organisé en partenariat avec le Cercle Condorcet de Paris et le Cercle républicain-Vouloir la République, 21 septembre 2001, pp.67-74