Septembre 2012 : Marché du travail en revue Approches envers le bien-être social et la dépendance à l’aide sociale Le Réseau canadien de chercheurs dans le domaine du marché du travail et des compétences (RCCMTC) a le plaisir de présenter le numéro du mois de septembre 2012 de Marché du travail en revue. Ce numéro examine les différentes approches envers le bien-être social et la dépendance à l’aide sociale. Il est souvent difficile d’équilibrer les objectifs contradictoires d’apport d’une aide adéquate aux familles à faible revenu, d’encouragement au travail et de réduction des coûts de l’état dans la structuration des politiques d’aide au revenu. Au cours des dernières années, les gouvernements du Canada et d’autres pays ont essayé d’atteindre ces objectifs en procurant aux bénéficiaires des portes de sortie du système d’aide sociale. Le choix entre l’approche de «travail d’abord» et le développement du capital humain pour obtenir l’autosuffisance est sujet à controverse. La première, qui s’efforce d’intégrer rapidement les bénéficiaires sur le marché du travail, même à faible revenu de départ, reflète l’idée que les assistés sociaux acquièrent mieux les habitudes et aptitudes de travail tout en travaillant. Par contraste, l’approche favorisant le capital humain cherche à faire obtenir aux assistés sociaux un revenu supérieur à long terme en leur procurant des occasions de formation et d’éducation. Une étude par les membres affiliés du RCCMTC Chris Riddell (Université Cornell) et Craig Riddell (Université de Colombie-Britannique) intitulée «Les pièges des obligations de travail des politiques de transition entre l’aide sociale et le marché du travail : la preuve expérimentale de l’accumulation de capital humain dans le Projet d’autosuffisance» (Rapport de recherche du RCCMTC no 97), examine si les politiques qui encouragent les bénéficiaires de l’aide sociale à en sortir pour trouver un emploi à plein temps influencent la participation à des activités éducatives. Et ils trouvent que lesdites politiques d’incitation à l’emploi à plein temps ont potentiellement des conséquences néfastes sur la capacité de revenus à long terme des parents seuls recevant l’aide sociale. Le concept des subventions salariales ou, de fait, l’insertion de personnes sur le marché du travail à l’aide de programmes de supplément de revenu, a pris de l’ampleur ces dernières années, les gouvernements délaissant les programmes de formation, dont la réussite semblait limitée en matière d’aide aux groupes désavantagés pour l’insertion dans le marché du travail. Les gouvernements instaurent dorénavant des programmes qui abordent la relative valeur attractive ou non d’un emploi en en subventionnant directement le salaire, afin qu’une personne accepte cet emploi qu’elle n’aurait peut-être pas pris en raison d’un salaire peu intéressant. Dans l’étude intitulée «Évaluation de l’incidence d’une subvention salariale versée aux parents seuls qui reçoivent de l’aide sociale» (Rapport de recherche du RCCMTC no 26), le membre affilié du RCCMTC Guy Lacroix (Université Laval) examine l’efficacité des programmes de supplément de revenu sur l’intégration des personnes dans le marché du travail. Nous espérons que vous apprécierez ce numéro de Marché du travail en revue et que vous l’enverrez à d’autres personnes intéressées à en apprendre davantage dans le domaine du marché du travail. Les numéros de Marché du travail en revue sont affichés sur le site Internet http://www.clsrn.econ.ubc.ca du RCCMTC. Pour plus de détails sur cette publication Marché du travail en revue ou sur le RCCMTC, visitez le site Internet ou contactez Vivian Tran à : vivian.tran@ubc.ca. Craig Riddell Vivian Tran Directeur d’études Agente du transfert des connaissances RCCMTC RCCMTC craig.riddell@ubc.ca vivian.tran@ubc.ca Septembre 2012
I31 - General Welfare; Basic Needs; Quality of Life ; I32 - Measurement and Analysis of Poverty ; I38 - Government Policy; Provision and Effects of Welfare Programs