Most of the European Union's (EU) import sources for rice are in developing countries and the least-developed countries (LDCs). The EU has moreover made a commitment to allow duty-free and quota-free access to rice imports originating in the LDCs from September 2009 onward. The purpose of this article is to answer two questions # First: Does the inclusion of import tariffs in the specification lead to different estimated Armington elasticities? Second: When a discriminating tariff is introduced, what happens to the market share of large rice exporters to the EU, especially to the market share of poor countries? Consequently, we present the Armington model, derived from a constant elasticity of substitution (CES) utility function, and a non-homothetic CES utility functional form, which is more flexible. Then, we estimate the Armington model, with and without the inclusion of a tariff, and we compare the elasticities. Lastly, we model five scenarios with different discriminating import tariff rates to calculate the changes in the market access of large rice exporters to the EU. Our empirical results show that it is worthwhile to consider non-homothetic preferences and import tariffs. When the model is estimated, ignoring the import tariffs and the non-homothetic parameter, results may be biased and of uncertain validity. Furthermore the simulation findings demonstrate that in spite of a large difference between import tariff rate of Suriname and other countries (scenario V), its market access would not change greatly. This may be caused by supply side problems like poor infrastructures, weak technology and small capacity production in LDCs. / La plupart des sources d'importation européennes de riz proviennent des pays en développement (PED) et des pays les moins avancés (PMA). L'Union Européen (UE) s'est d'ailleurs engagée à permettre un libre accès aux importations de riz provenant des PMA à partir de septembre 2009. Le but de cet article est de répondre à deux questions. La prise en compte des droits de douane à l'importation dans la spécification du modèle mène-t-elle à différentes élasticités estimées ? Quand un droit de douane discriminant est introduit, qu'en est-il de la part de marché des grands exportateurs de riz vers l'UE, particulièrement en ce qui concerne celle des pays pauvres ? En conséquence, nous présentons le modèle d'Armington, dérivé d'une fonction d'utilité à élasticité de substitution constante (CES), et une fonction d'utilité CES non-homothétique plus flexible. Puis, nous estimons le modèle d'Armington, avec et sans la prise en compte d'un droit de douane, et nous comparons les élasticités. Pour finir, nous modélisons cinq scénarios avec différents droits de douane pour calculer les changements de parts de marché des grands exportateurs de riz. Nos résultats empiriques montrent : a) quand le droit de douane est omis, les élasticités d'Armington peuvent être sousestimées et b) avec le droit de douane discriminatoire, le modèle d'Armington original est plus sensible que le modèle non-homothétique. Il est donc intéressant de considérer des préférences non-homothétiques puisque, si le modèle est estimé en ignorant le droit de douane et le paramètre non-homothétique, les résultats peuvent être biaisés et non fiables. Finalement, des simulations sont réalisées à partir de cinq scénarii. Les résultats montrent que, malgré une grande différence entre les droits de douane du Suriname et ceux dans d'autres pays (scénario V), la part de marché du Suriname ne changerait pas beaucoup. Ce problème peut être causé par la faible capacité de production dans ce pays (un problème d'offre). Cela montre la difficulté de ces pays (les PMA) à concurrencer les pays développés comme les États-Unis.