La baisse des cours, ainsi qu'un resserrement des marchés commerciaux pour le riz, ont considérablement réduit les gains en devises des pays en voie de développement, surtout en Asie. En 1970, le riz a rapporté environ 350 millions de dollars à ces pays, ce qui représente une perte de plus de 200 millions de dollars par rapport aux gains moyens pour 1963-65. Deux phénomènes qui ont revêtu une importance économique considérable dans les dernières années 60 semblent devoir provoquer d'autres difficultés au début des années 70. L'augmentation de la productivité dans l'industrie du riz dans les pays déficitaires a représenté l'un des aspects de la "Révolution verte", de nombreux pays ayant adopté des variétés à haut rendement. En même temps, les pays industriels ont exporté des quantités de riz beaucoup plus considérables à des conditions avantageuses pour les acheteurs ou en subventionnant les exportations. Les facteurs géopolitiques ont eu, et continuent d'avoir, une grande importance dans les politiques de production du riz, ce qui a pour conséquence que, très souvent, l'orientation et les conditions des échanges commerciaux sont du ressort de l'Etat. Les exportations des pays industriels effectuées dans le cadre de programmes gouvernementaux ont également beaucoup contribué à remédier aux pénuries causées par la guerre et les mauvaises récoltes. Actuellement, néanmoins, une augmentation de la production de riz dans les pays déficitaires, les programmes d'aide alimentaire, et une amélioration du potentiel d'exportation dans les pays en voie de développement, amènent un grave déséquilibre de l'offre et de la demande. Alors que la situation des paiements dans les pays importateurs bénéficie largement de ces circonstances, les pays en voie de développement exportateurs de riz à faible prix de revient sont placés dans une situation de plus en plus difficile: d'une part leurs débouchés deviennent de moins en moins nombreux et de plus en plus étroits, et d'autre part la préférence est accordée aux fournisseurs des pays développés. Il semble probable que le commerce d'exportation, jusqu'en 1975, sera instable et en général peu actif. Un ajustement aux tendances fondamentales de la production de riz pourrait cependant s'effectuer de façon plus égale si l'on stabilisait ou réduisait l'incidence des exportations subventionnées et des exportations faites à des conditions avantageuses. On pourrait s'efforcer davantage d'éviter de perturber les échanges commerciaux normaux, conformément aux principes internationaux généralement acceptés concernant l'écoulement des excédents. Certaines politiques adoptées pour d'autres denrées, telles que l'établissement de prix minimaux ne semblent pas pouvoir s'appliquer au riz. Il y aurait une autre solution pour garder leurs débouchés aux échanges commerciaux: elle consisterait à dédommager les exportateurs des pays en voie de développement de la perte de leurs débouchés. /// La baja de los precios del arroz acompañada por una contracción de los mercados comerciales han causado una fuerte reducción en el ingreso de divisas de los países en desarrollo, especialmente los de Asia. Los ingresos provenientes de las exportaciones de arroz de los países en desarrollo fueron de 350 millones de dólares en 1970, 200 millones de dólares por debajo del promedio que prevaleció en los años 1963-65. Dos factores de gran impacto a fines de la década de 1960, probablemente causen nuevas dificultades en los primeros años de este decenio. "La Revolución Verde," que siguió a la introducción en gran escala de variedades de arroz de alto rendimiento, aumentó considerablemente la productividad del cultivo de este producto especialmente en los países deficitarios. También, al mismo tiempo, los países industrializados han suplido bajo convenios concesionarios y sistemas de subsidios cantidades de arroz cada vez mayores. Los factores geopolíticos han sido, y siguen siendo, de mucho peso en la política de la producción arrocera. Como consecuencia de ello, los gobiernos han intervenido para orientar el comercio y definir sus condiciones. Las exportaciones provenientes de los países industrializados sujetas a programas oficiales también han desempeñado un papel importante en el alivio de las escaseces causadas por la guerra y las malas cosechas. Pero en la actualidad, los tres siguientes factores están causando un grave desequilibrio entre la oferta y la demanda del arroz: 1) una creciente producción en los países deficitarios, 2) programas de asistencia alimenticia y 3) una mayor capacidad de exportación de los países en desarrollo. Bajo estas circunstancias la balanza de pagos de los países importadores ha mejorado mientras los países exportadores en desarrollo han quedado perjudicados; las exportaciones de bajo costo de estos últimos han sido afectadas por la contracción de los mercados y por la preferencia que existe a importar de los países desarrollados. Parece probable que el comercio internacional durante la primera mitad de la presente década sea inestable y hasta deprimido. Sin embargo, si se estabilizara o redujera la incidencia de las exportaciones bajo convenios concesionarios y sistemas de subsidios, el ajuste a las tendencias de la producción arrocera podría suavizarse. Podrían dedicarse mayores esfuerzos para evitar perturbaciones en el normal intercambio comercial concorde con los principios internacionales generalmente aceptados para disponer de excedentes. El esquema de precios mínimos que ha sido adoptado para otros productos no parece factible para el arroz. En vez de tratar de preservar los mercados comerciales podría compensarse a los exportadores de los países en desarrollo por la pérdida de los mercados.
