De la discrimination statistique à la discrimination positive : remarques sur l’inférence probabiliste
La discrimination statistique consiste à rejeter un individu en raison de défauts qu'on lui prête parce que les membres de son groupe d'appartenance sont supposés - à tort ou à raison - avoir souvent ces défauts. Contrairement à la discrimination négative, il ne s'agit donc pas de rejeter l'individu parce qu'il est ce qu'il est, il s'agit de le rejeter parce qu'il ne satisfait probablement pas aux critères exigés. Pour autant, peut-on en déduire que la discrimination statistique est rationnelle ? Il importe de rappeler que le raisonnement mis en œuvre est incomplet et qu'il faut encore prendre position sur des risques. La rationalité de cette forme de discrimination ne peut ainsi être tranchée par avance. En outre, pour ne pas être confondue avec une simple discrimination négative vaguement rationalisée, il faut encore justifier une telle pratique. Il apparaît alors que l'incertitude qui servait à justifier le rejet peut à l'inverse justifier le pari raisonnable inverse, c'est-à-dire justifier une forme de discrimination positive.
Year of publication: |
2010-01
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Authors: | Parodi, Maxime |
Institutions: | Sciences économiques, Sciences Po |
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