The paper provides a genesis of fair value accounting (FVA) and reviews some research and empirical evidence that are relevant to the debate surrounding its use. We also comment on FVA's role in the financial crisis: was it just the messenger of bad news or was it procyclical, contributing to the sad state of the economy in addition to reporting on it? We briefly characterize FVA as comprising three levels of valuation: level 1 for assets/liabilities for which market values are directly observable, level 2 for assets/liabilities for which market-derived inputs, but not prices, are observable and level 3 for assets/liabilities which value is derived from models. We conclude that the use of FVA by regulators was probably procyclical for level 1 FVA assets, i.e., those assets which accounting values were based upon directly observable market prices. In contrast, accounting values for FVA assets that were not actively traded (levels 2 and 3) probably lagged market developments and were likely biased in their valuation. Our analysis also suggests that the appropriateness of FVA-derived valuation is conditional upon market conditions (efficiency and liquidity), and that fundamental valuation drivers such as an asset/ liability underlying cash flows are still relevant valuation inputs despite the existence of concurrent market prices. The paper concludes with some observations regarding the role of auditors, regulators, standard-setters and investors regarding FVA-derived information. Le document présente une genèse de la comptabilisation à la juste valeur et revoit certains travaux de recherche et certaines preuves empiriques qui sont pertinents dans le cadre du débat entourant le recours à cette méthode. Nous commentons aussi le rôle de la comptabilisation à la juste valeur dans le contexte de la crise financière : a-t-elle simplement été un indicateur de mauvaises nouvelles ou a-t-elle été « procyclique », c'est-à-dire a-t-elle contribué à la triste situation économique en plus d'informer sur celle-ci ? Nous décrivons brièvement la comptabilisation à la juste valeur comme étant constituée de trois niveaux d'évaluation : le niveau 1 pour les actifs/passifs dont la valeur de marché est directement observable ; le niveau 2 pour les actifs/passifs dont les données issues du marché, mais non les prix, sont observables ; et le niveau 3 pour les actifs/passifs dont la valeur est obtenue à partir de modèles. Nous concluons que le recours à la méthode de comptabilisation à la juste valeur par les organismes de réglementation a probablement été procyclique dans le cas des éléments d'actif du niveau 1 évalués selon cette méthode, c'est-à-dire les actifs dont les valeurs comptables était fondées sur les prix du marché directement observables. En comparaison, les valeurs comptables établies selon la comptabilisation à la juste valeur dans le cas des éléments d'actif qui n'étaient pas fortement négociés (niveaux 2 et 3) ont probablement pris du recul par rapport à l'évolution du marché et ont vraisemblablement fait l'objet d'opinions biaisées quant à leur estimation. Notre analyse permet aussi de penser que la pertinence de l'évaluation selon la comptabilisation à la juste valeur est tributaire des conditions du marché (efficience et fluidité) et que les facteurs d'évaluation fondamentaux, dont les flux de trésorerie sous-jacents aux actifs/passifs, sont toujours pertinents malgré l'existence de prix du marché parallèles. En terminant, le document offre des observations au sujet du rôle des vérificateurs, des organismes de réglementation et de normalisation, ainsi que des investisseurs en ce qui a trait à l'information qui se dégage de la comptabilisation à la juste valeur.