Tax Incentives for the Promotion of Industrial Employment in Developing Countries (Stimulants fiscaux en vue de l'accroissement de l'emploi industriel dans les pays en voie de développement) (Incentivos tributarios para la promoción del empleo en las industrias de los países en desarrollo)
L'expérience des pays en voie de développement ne corrobore guère la croyance dans l'efficacité des stimulants fiscaux comme instruments d'une politique d'accroissement de l'emploi. Cela ne veut pas dire que l'application judicieuse de certaines mesures fiscales ne puisse pas avoir une utilité, fût-elle limitée, pour l'amélioration du rapport main-d'Å“uvre/capital et pour l'encouragement d'industries qui ont recours à une forte proportion de main-d'Å“uvre. Les encouragements à l'investissement par voie d'abattements ou de subsides tendent à faire baisser le prix du capital par rapport à celui de la main-d'Å“uvre. Bien sûr, ces nouveaux investissements donnent lieu à une augmentation de l'emploi (s'ils n'entraînent pas une diminution de celui-ci dans les industries traditionnelles). Néanmoins, le capital tend à s'accroître aux dépens de l'emploi. Le déséquilibre peut être redressé en partie par un système qui gradue les abattements pour investissement d'après le rapport capital/main-d'Å“uvre. On pourrait pourtant objecter qu'avec ce système un pays s'expose à perdre des industries ayant un rapport capital/main-d'Å“uvre élevé parce qu'elles trouveraient dans ces dégrèvements une compensation insuffisante des gros risques que comportent leurs investissements. A l'effet normal des stimulants à l'investissement, c'est-à-dire l'augmentation de la teneur en capital, s'ajoute souvent celui des taxes sur les salaires imposées aux employeurs. Les taux cumulatifs de ces taxes dans certains pays contribuent à renchérir considérablement la main-d'Å“uvre et encouragent ainsi les employeurs à la remplacer par du capital. Les exonérations temporaires d'impôts sont mieux adaptées aux conditions de pénurie de capitaux et d'abondance de main-d'Å“uvre qui caractérisent les pays en voie de développement. Comme le dégrèvement est fonction des bénéfices et non des investissements ou des salaires, l'exonération ne favorise ni le capital ni la main-d'Å“uvre. Il est donc possible de mieux adapter la proportion entre ces deux éléments aux conditions respectives des disponibilités et des coûts dans les pays en voie de développement. Quoi qu'il en soit, les lois d'exonération temporaire et la façon dont elles sont appliquées dans bien des pays tendent à favoriser les capitaux d'investissement plutôt que l'emploi. Des stimulants fiscaux liés à l'augmentation de l'emploi peuvent se justifier en cas d'excédent de main-d'Å“uvre. Ils peuvent prendre la forme d'abattements ou de subsides basés sur le nombre de personnes employées dans une entreprise nouvelle ou nouvellement agrandie. Si les conditions structurelles et légales maintiennent les salaires à un niveau artificiellement élevé, l'octroi de subventions à l'emploi peut être pris en considération. Il faudra cependant peser le coût de leur financement en fonction du caractère probablement limité des avantages sociaux qui en découleraient. /// La experiencia de los países en desarrollo apoya muy poco la opinión de que los incentivos tributarios pueden constituir un instrumento eficaz para lograr grandes aumentos del empleo en las industrias. No obstante, dentro de ciertos límites, el uso de medidas tributarias adecuadas puede prestarse para acrecentar la relación mano de obra/capital y fomentar las industrias que requieren una alta densidad de mano de obra. Los incentivos basados en desgravaciones o subvenciones por inversión tienden a reducir el costo del capital en comparación con el de la mano de obra. Si bien las nuevas inversiones resultantes dan origen a nuevas fuentes de empleo (siempre que no vayan acompañadas de la supresión de empleos en las industrias tradicionales) existe la tendencia a aumentar la cantidad de capital a expensas del empleo. Esta tendencia puede corregirse en parte con un sistema que haga que el porcentaje de desgravación varíe según la relación capital/mano de obra. Un inconveniente de esta política puede ser el peligro de que desaparezcan las industrias con una relación capital/mano de obra elevada, dado que éstas pueden considerar que dichas desgravaciones no alcanzan a compensar el gran riesgo de inversión que asumen. A la intensificación del uso de capital provocada por los incentivos tributarios, frecuentemente vienen a sumarse los onerosos impuestos que recaen sobre las planillas de sueldos de las empresas. En algunos países, las tasas acumulativas de estos impuestos tienden a elevar considerablemente el costo del empleo de mano de obra y, por ende, a favorecer el capital en perjuicio de la mano de obra. Las exoneraciones temporales de impuestos se adaptan mejor a situaciones en que escasea el capital y abunda la mano de obra, como las que caracterizan a los países en desarrollo. Puesto que el beneficio tributario se calcula en relación con la magnitud de las utilidades y no de la inversión o de los salarios, dichas exoneraciones son neutrales con respecto al capital y al trabajo. De modo que su proporción puede adaptarse mejor a las condiciones relativas de la oferta y de los costos en los países en desarrollo. Sin embargo, en muchos países, tanto la ley de exoneraciones tributarias temporales como su administración favorecen a la inversión de capital, más bien que al empleo. Los incentivos tributarios que se basan en el aumento de empleos pueden justificarse cuando existe excedente de mano de obra, y podrían adquirir la forma de desgravaciones o subvenciones basadas en el número de personas empleadas en las empresas nuevas o ampliadas. Si las características institucionales y jurídicas hacen que los salarios se mantengan a un nivel artificialmente alto, podría considerarse la adopción de subsidios para favorecer el empleo. En todo caso es preciso comparar el costo del financiamiento de dichos beneficios con las limitadas ventajas sociales que probablemente se lograrían.
Year of publication: |
1971
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Authors: | Lent, George E. |
Published in: |
IMF Staff Papers. - Palgrave Macmillan, ISSN 1020-7635. - Vol. 18.1971, 2, p. 399-419
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Publisher: |
Palgrave Macmillan |
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