Informatique et salaires : le cas de la France au travers de l'enquête sur les changements organisationnels et l'informatisation.
The strong tensions on the labour market met for these twenty last years have considerably accentuated the inequalities of wages to the detriment of the least qualified workers. One of the explanations of the increase in the inequalities on the labour market privileges a shock of the application for a job following the diffusion of the ICT in the economy. Thus, the introduction of new technologies into the production process or the operation of the companies would lead those to recruit worker more formed better with the detriment of the least qualified. But can one establish a link between the use of the ICT, in particular with computer, and the level of wage? The object of this article is to try to answer partly this question using an econometric study carried out starting from French data matching of the characteristics of workers and companies. Without categorically rejecting the assumption of a technological bias, the results rather confirm those already found in France starting from other data sources. If the users of computer tool profit well from a wage premium this one remains in very modest proportions compared with the results obtained in the United States for example. / Les fortes tensions sur le marché du travail rencontrées depuis ces vingt dernières années ont considérablement accentué les inégalités de salaires au détriment de la main d'œuvre la moins qualifiée. Une des explications de l'augmentation des inégalités sur le marché du travail privilégie un choc de la demande de travail suite à la diffusion des TIC dans l'économie. Ainsi, l'introduction de nouvelles technologies dans le processus de production ou dans le fonctionnement des entreprises conduirait celles-ci à recruter davantage une main d'œuvre mieux formée au détriment de la moins qualifiée. Mais peut-on établir un lien entre l'usage des TIC, en particulier de l'informatique, et le niveau de rémunération ? L'objet de cet article est de tenter de répondre en partie à cette question à l'aide d'une étude économétrique réalisée à partir de données françaises appariant des caractéristiques de salariés et d'entreprises. Sans pour autant rejeter catégoriquement l'hypothèse d'un biais technologique, les résultats confirment plutôt ceux déjà trouvés en France à partir d'autres sources de données. Si les utilisateurs de l'outil informatique bénéficient bien d'une prime salariale celle-ci reste dans des proportions très modestes comparées avec les résultats obtenus aux États-Unis par exemple.