La concurrence imparfaite entre les intermédiaires financiers est-elle toujours néfaste à la croissance économique ?
Les performances économiques de l'Allemagne et du Japon laissent supposer qu'une faible concurrence entre les intermédiaires financiers n'est pas nécessairement un obstacle à la croissance. Cet article présente un modèle de croissance endogène ne comportant un secteur d'intermédiation financière en concurrence imparfaite. Une forte concentration du secteur bancaire implique un marge d'intermédiation financière importante. Elle exerce un effet négatif sur la croissance par une baisse de la rémunération de l'épargne et une hausse du coût du capital. Mais les désavantages de la concurrence imparfaite peuvent être plus que compensés par l'accroissement de la productivité des investissements des entreprises provenant de l'expertise et du contrôle exercés par des banques universelles.