La fécondité serait-elle héréditaire ?
[spa] ¿ Sería hereditaria la fecundidad? - La influencia ejercida en la dimension de las familias de las que proceden los esposos respecto a su propia fecundidad es incontestable. El estudio de la descendencia de las familias completas, o sea de primeras uniones que no sufrieron ruptura al cumplir la esposa los 45 años, demuestra que el número de hijos es en termino medio tanto más elevado que sus propios padres descienden de familias numerosas. Es cierto si se examina la familia de la madré pero resulta imprevisto si se examina la familia del padre. Así pues, las hijas únicas tienen un promedio de 2,15 hijos y las que tienen ocho hermanos tienen por lo menos 3,19 hijos; los hijos unicos tienen 2,19 hijos mientras que los que descienden de familias de nueve y más hijos tienen 3,22 hijos. Ello espatente en un promedio tant solo. Las mujeres que tuvieron cinco hermanos, por ejemplo, no tienen propension a procrear sefs hijos; de todas formas, la descendencia más frecuente, fuere cual fuere la familia de origen, es de dos hijos. Se desprende claramente una segunda observación : los hijos mayores son los que suelen tener el mayor número de hijos; generalmente, el orden de nacimiento de los padres influye con bastante regularidad en su descendencia. Una vez hecha esta comprobaciôn, es factible imaginar que la tendencia hacia la reproducción del modelo familiar es de orden psicosociológico, lo cual es verosimil. También es factible pensar que diversos factores de fecundidad, desde la fertilidad biológica, al estatuto social y al grado de ensenanza, pasando por el lugar geográfico se va transmitiendo en la descendencia. Resulta por lo tanto dificultoso discernir la influencia peculiar de tal o tal factor que, al parecer, al combinarse unos con otros consiguen esta finalidad. [eng] Would Fertility be Hereditary? - The statistical relation between the size of the families from which a husband and wife come and their own fertility is a proven fact. The study of the offspring of « complete » families, that is, of first marriages which have not ended in divorce by the wife's 45th birthday, shows that the number of children is statistically greater among parents who themselves come from large families. This holds true whether the family of the mother or, more unexpectedly, that of the father, is considered. Thus, an only-daughter has, on the average, 2.15 children while a woman having eight or more brothers and sisters has 3.19 children. Only-sons have 2.11 children, while men from families of nine or more children have 3.22. However, this statistic is valid only as an average. For example, women having five brothers or sisters show no particular tendency to have a family of six children. In all cases, irrespective of family origins, the most frequent number of offspring remains two. A second element which also becomes quite clear is that the eldest children have the largest families. As a general rule, the order of birth of a child within his family has a consistant influence on the number of offspring he will have. These statistics suggest that in all likelihood the tendency to reproduce a given family model has psycho-sociological origins. However, other factors effecting fertility can be envisaged, whether it be biological fertility, social status, level of education, or even a persistent influence of geographical origins. In reality, it is difficult to isolate the precise influence of individual factors, as they interlink to produce a combined effect. [fre] L'influence de la taille des familles dont sont issus les époux sur leur propre fécondité est incontestable. L'étude de la descendance des familles complètes, c'est-à-dire des premières unions non dissoutes au 45e anniversaire de la femme, montre que le nombre d'enfants est en moyenne d'autant plus grand que les parents sont eux-mêmes issus de familles plus nombreuses. Cela est vrai, en considérant la famille de la mère, mais aussi, cela est plus inattendu en considérant la famille du père. Ainsi les filles uniques ont en moyenne 2,15 enfants et celles ayant eu huit frères et sœurs au moins 3,19 enfants; les fils uniques ont 2,11 enfants, les hommes issus de familles de neuf enfants et plus en ont eux-mêmes 3,22. Cela n'est cependant visible qu'en moyenne. Les femmes ayant eu cinq frères ou soeurs, par exemple, ne manifestent pas de tendance particulière à fonder elles- mêmes une famille de six enfants; en tout état de cause, la descendance la plus fréquente, quelle que soit la famille d'origine, reste de deux enfants. Une deuxième observation se dégage aussi nettement : ce sont les aînés qui ont le plus d'enfants; plus généralement, le rang de naissance des parents influe assez régulièrement sur leur descendance. Ce constat fait, on peut imaginer que la tendance à la reproduction du modèle familial est d'ordre psychosociologique. C'est vraisemblable. On peut aussi imaginer que différents facteurs de fécondité, de la fertilité biologique au statut social et au niveau d'instruction en passant par le lieu géographique se transmettent aussi dans la lignée. Il est de fait difficile de démêler l'influence particulière de tel ou tel facteur, qui semblent se combiner tous pour aboutir à ce résultat.
Year of publication: |
1979
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Authors: | Deville, Jean-Claude |
Published in: |
Économie et Statistique. - Programme National Persée, ISSN 0336-1454. - Vol. 116.1979, 1, p. 3-11
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Publisher: |
Programme National Persée |
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