Parmi les systèmes bovin-viande, ceux dont le chargement est plus faible sont-ils moins sensibles aux aléas climatiques ?
Les aléas climatiques figurent parmi les principales sources de risque de variations des résultats technico-économiques auxquelles sont confrontés les élevages de bovins allaitants. L’enjeu est de mieux comprendre comment les éleveurs peuvent diminuer leur exposition aux risques climatiques et avec quelles conséquences. L’objectif de cette étude est de tester si les exploitations présentant un niveau de chargement plus faible ont une moindre exposition à ces risques. Pour cela nous mettons en parallèle les résultats technico-économiques d’exploitations de bovins allaitants du bassin charolais provenant d’une analyse empirique d’une base de données et d’une simulation bioéconomique. Dans les deux cas, nous analysons la sensibilité des élevages aux aléas à travers trois critères : les résultats technico-économiques moyens sur la période étudiée, leur écart type et la corrélation de leur variation interannuelle avec les variations de rendements fourragers. Les deux études montrent que la complémentation des animaux et l’ajustement de l’utilisation des prairies sont les leviers principaux mis en Å“uvre par les éleveurs. Ceux dont l’exploitation a un plus faible chargement ont moins recours aux achats exceptionnels ce qui réduit la variabilité de leurs revenus sans différence importante de revenu moyen calculé sur 20 ans.