Survol des droits linguistiques : Enfin de vrais droits linguistiques au Canada (A Look at Language Rights: True Language Rights in Canada at Last)

En 1987, la Cour suprême du Canada a statué dans l'arrêt Société des Acadiens que les droits linguistiques enchâssés dans la Charte canadienne des doits et libertés étaient le résultat d'un compromis politique et, donc, devaient être interprétés de façon restrictive. À toutes fins utiles, cette décision a mis en suspens les revendications des minorités linguistiques. Quatre décisions récentes des tribunaux s'écartent de cette approche restrictive. L'auteur analyse les quatre décisions en question, le Renvoi relatif à la sécession du Québec, R. c. Beaulac, Arsenault-Cameron c. Île-du-Prince-Édouard de la Cour suprême du Canada ainsi que Lalonde c. Commission de restructuration des services de santé de la Cour supérieure de l'Ontario, dans le but de démontrer que nous entrons finalement dans une époque oz les minorités linguistiques peuvent invoquer les recours des tribunaux judiciaires pour assurer leur statut au sein de la fédération canadienne.In 1987 the Supreme Court of Canada held in Société des Acadiens that language rights were entrenched in the Canadian Charter of Rights and Freedoms as the result of a political compromise and that these rights, therefore, should be given a strict interpretation. This decision had the effect of bringing about a suspension of court challenges by language minorities. Four recent court decisions move away from this restrictive approach. The author reviews these four decisions, Reference re Quebec Secession, R. v. Beaulac, Arsenault-Cameron v. Prince Edward Island of the Supreme Court of Canada as well as Lalonde v. Health Services Restructuring Commission of the Ontario Superior Court, showing that finally we are entering an era where language minorities can resort to courts of justice in order to ensure that they enjoy the status to which they are entitled within the Canadian federation