Un deuxième choc pétrolier plus éprouvant pour l'économie française
[fre] En moins de dix ans, l'économie française a reçu trois chocs majeurs : quadruplement du prix du pétrole en 1973, flambée du prix des autres matières premières en 1976-1977, enfin, en 1979- 1980, nouvelle hausse du pétrole, suivie d'une envolée du dollar, le tout triplant le prix du pétrole en francs. Ces augmentations du coût de biens importés se traduisent par un prélèvement sur le revenu intérieur. L'article en propose une mesure, selon laquelle l'ampleur du prélèvement a été maximale lors du premier choc pétrolier, mais à peine moindre lors du second. Une hausse du prix des exportations par rapport à celui des dépenses intérieures peut compenser le prélèvement. Une telle hausse relative s'est bien produite après chacun des deux premiers chocs, au point qu'au début 1979, elle avait presque effacé les prélèvements consécutifs à ces chocs. Par contre, elle a été très faible après le second choc pétrolier. La raison principale en est dans une contrainte de compétitivité plus serrée. Deuxième compensation possible, une évolution favorable des quantités échangées avec l'extérieur : réduction pour les quantités importées, augmentation pour les quantités exportées, par rapport à la croissance en volume du Produit intérieur brut. Cette « réponse-volume » a été plus faible et plus tardive après le second choc pétrolier qu'après les deux premiers chocs extérieurs, surtout parce que les quantités importées ne se sont pas réduites. Cette inertie, et l'absence de réaction par le prix des exportations, font que l'économie française a beaucoup plus de mal à surmonter le troisième choc extérieur que les deux précédents. [eng] A second oil crisis more serious for the French Economy - In less than ten years, the French economy has undergone three major crises : the quadrupling of oil prices in 1973, the skyrocketing of the prices of other raw materials in 1976-1977, and, lastly, a new jump in oil prices, followed by the soaring rate of the dollar, all of which caused the price of oil to triple. These increases in the cost of imported goods constitute a levy on the domestic product. This article attempts to measure the amount of this levy, and concludes that it was at its greatest during the first oil crisis, but is hardly less during the second oil crisis. A rise in the price of exports in relation to the price of domestic spending can compensate for this levy. A relative increase of this type did in fact occur after each of the first two crises, to the extent that, by the beginning of 1979, the levy caused by the crisis had almost been eliminated. However, this increase was very slight after the second oil crisis. The main reason for this is a constraint of tight competitiveness. A second possible compensation is to be found in a favorable trend of the quantities traded abroad : a reduction in the quantities imported, and an increase in the quantities exported, in relation to the growth in volume of the gross domestic product. This « volume-response » was weaker and came later after the second oil crisis than after the first two crises, primarily because the quantities imported did not go down. This inertia and the unresponsiveness of export prices have meant that the French economy is finding it far more difficult to overcome the third crisis than the two preceeding ones. [spa] Un segundo golpe petrolero mas gravoso para la economía francesa - En menos de diez anos, la economia francesa sufrió tres golpes de consideración : cuadruplicación de los precios petroleros en 1973, alza súbita de las demas materias primas en 1976-1977, finalmente, en 1979-1980, nueva alza de los precios petroleros y, a continuación, elevación del dólar, acontecimientos que triplicaron el precio en francos del petróleo. Estas alzas del coste de bienes de importación se manifiestan por una deducción en el ingreso interior. El artículo propone una medida, según la cual la magnitud de la deducción fué maxima cuando ocurrió el primer golpe petrolero, aunque haya sido algo mas baja al acaecer el segundo golpe. Un alza del precio de las exportaciones con relación al de los gastos interiores puede compensar la deducción. Tal alza relativa se produjo, en efecto, tras cada uno de ambos golpes hasta tal punto que a principios de 1979 casi habia borrado las deducciones consecutivas a dichos golpes. En cambio, fué sumamente baja a raiz del segundo golpe petrolero. Su principal motivo reside en una obligación de competitividad más acentuada. Segunda compensación factible, una favorable evolución de las cantidades de intercambios exteriores : merma de las cantidades importadas, incremento de las cantidades exportadas con relación a crecimiento en volumen del PIB. Esta « respuesta-volumen » fué más baja y mas tardia tras el segundo golpe petrolero que a raiz de los dos primeros goipes exteriores, mayormente porque las cantidades importadas no mermaron. Esta inercia, así como la falta de reacción por medio de los precios de las exportaciones son causa de que la economía francesa supera con muchísima más dificultad el tercer golpe exterior que los dos anteriores.
Year of publication: |
1982
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Authors: | Meunier, François |
Published in: |
Économie et Statistique. - Programme National Persée, ISSN 0336-1454. - Vol. 149.1982, 1, p. 31-45
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Publisher: |
Programme National Persée |
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